Fleur Pellerin met de l’ordre dans les mandats des directeurs d’opérateur culturel

Un mandat de trois ans, renouvelable deux fois. Telle est la nouvelle règle de base pour la durée des mandats des directeurs ou présidents des établissements publics relevant du ministère de la Culture. Ainsi, le président du Centre des monuments nationaux, ou le directeur de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris ou encore celui du Musée Guimet ne pourront plus diriger leur établissement plus de 9 ans.

Mais comme toute règle à ses exceptions, le décret de la ministre de la Culture qui vient d’être publié au JO, comporte quelques particularités. Ainsi la durée totale des mandats des patrons des grands établissements est de 11 ans, un premier mandat de 5 ans, renouvelable deux fois par période de trois ans. Le Louvre, Orsay, le Centre Pompidou, (mais pas le Quai Branly), la RMN-Grand Palais, le château de Versailles (mais pas celui de Fontainebleau) bénéficient de ce régime dérogatoire.

En dehors de 2-3 cas spécifiques, ces nouvelles dispositions ne s’appliquent qu’aux personnes nommées ou renouvelées après l’entrée en vigueur du décret. Stéphane Martin pourra ainsi rester jusqu’en 2017 à la tête du Quai Branly qu’il aura dirigé pendant 19 ans, dépassant largement Henri Loyrette qui était resté 12 ans au Louvre.

En janvier 2016 se terminera le mandat de Jean-Paul Cluzel à la tête de la RMN-Grand Palais depuis 2011. En théorie il peut être renouvelé, mais atteint par la limite d’âge (68 ans) il va devoir prendre sa retraite. En revanche Guy Cogeval, s’il le souhaite peut demander à être renouvelé pour une période de 3 ans en mars prochain à l’échéance de son deuxième mandat.

Après la circulaire « Agnès Saal » relative aux notes de frais, la ministre continue à tendre les rênes de ses grands directeurs.