L’UNESCO tire la sonnette d’alarme à propos des fouilles illégales en Syrie

A l’occasion d’une réunion informelle du Conseil de Sécurité de l’ONU à New York, organisée par la France et le Guatemala pour débattre de la question de la protection des journalistes, et notamment de ceux qui agissent en Syrie, Irina Bokova a fait part de son inquiétude relativement au patrimoine syrien, selon Reuters.

« Le plus gros danger à ce sujet ici, mis à part la destruction qu’on a pu voir de sites du patrimoine mondial, ce sont les fouilles archéologiques illicites » a-t-elle déclaré. « C’est quelque chose qui échappe aux radars de la communauté internationale » a-t-elle ajouté pour justifier l’urgence de la situation.

Selon le chef de l’archéologie et des musées syriens Maamoun Abdulkarim, des fouilles illégales menaceraient notamment depuis le mois de février 2013 les tombes de la ville de Palmyra dans le désert, et le site de l’âge de bronze d’Ebla, qui ont déjà été victimes des bombardements de l’armée en 2012.

D’après Irina Bokova, le problème serait grandissant depuis les débuts de la guerre civile, et elle aurait à ce titre soulevé ce point avec le médiateur de la paix à l’ONU de la Syrie, Lakhdar Brahimi, et le chef de la Ligue Arabe Nabil Elaraby, à qui elle aurait montré notamment une carte des sites fouillés illégalement.

L’ICOM avait déjà publié le 25 septembre 2013 une liste rouge des biens culturels syriens en danger pour prévenir les trafics illicites.