Attribution du Prix Nadar 2012 à Marc Riboud pour son ouvrage « Vers l’Orient »

De la Turquie à l’Inde en passant par l’Afghanistan, le Pakistan, l’Iran, la Chine, et enfin le Japon, Marc Riboud, entre 1955 et 1958, en a exploré recoins, cultures, populations et tragédies, muni de son appareil photo, plus de trois années durant. De ses plus beaux clichés, il en a fait un ouvrage baptisé « Vers l’Orient » publié aux éditions Xavier Barral.

Son ouvrage s’est vu attribué jeudi, à la Bibliothèque Nationale de France, le Prix Nadar 2012 des Gens d’Images, lequel récompense chaque année depuis 1955, un livre consacré à la photographie ancienne ou contemporaine, édité en France au cours de l’année.

Présidé cette année par la directrice de la Fondation Henri Cartier-Bresson Agnès Sirre, le jury était composé de personnalités diverses, issues des secteurs de la réalisation, de la production, de la critique et de l’édition de photographies.

« Plutôt qu’une profession, la photographie a toujours été une passion pour moi, une passion plus proche de l’obsession », a un jour confié le photographe à propos de sa vocation dont il fait la découverte à l’âge de 14 ans. En 1953, installé dans la profession, il intègre l’agence Magnum à la demande d’Henri Cartier-Bresson et de Robert Cappa. De là, il n’a de cesse de s’adonner à son activité, multipliant voyages et reportages dans le monde entier.

Témoin des atrocités de la guerre et toujours au plus près de l’humain, il acquiert une réputation de photographe engagé grâce aux reportages qu’il rapporte d’Asie, parmi lesquels The Three Banners of China, The Face of North Vietnam, Visions of China, et plus récemment In China. En 1957, depuis deux ans qu’il sillonne l’Orient, il est l’un des premiers européens à poser un pied en Chine.