L’Institut Pasteur inaugure « Sans Gêne » de Fabrice Hyber

Telle la « double hélice de l’ADN », la fresque picturale céramique de Fabrice Hyber s’élance résolument vers le ciel, ornant le mur de l’ascenseur du tout nouveau centre de recherche de l’Institut Pasteur conçu par les architectes Robert Chapelier et Antoine Dacbert.

Ici, un nuage pluvieux arrosant le sommet d’une colline, là, des boîtes crâniennes au sourire maléfique. Si les dessins tendent à se frôler les uns aux autres sans grande cohérence apparente, la thématique qui les englobe n’en demeure pas moins évidente : à l’image du lieu dans lequel s’inscrit l’œuvre de Fabrice Hyber, soit le domaine scientifique. Et ce dernier de préciser : « L’idée était de dessiner, sans gêne, tout ce qui me passe par la tête, à propos de la science à la manière des imageries médicales … des images encore moins attendues mêlant médecine et astrophysique, physique et télépathie ou encore commerce et génétique. » Un objectif : créer des liens possibles entre le domaine de la créativité artistique et celui de la découverte scientifique.

Sans gêne (1) est loin de constituer le premier fruit d’une collaboration entre l’artiste et l’Institut. Fabrice Hyber y avait déjà exposé une vingtaine d’œuvres en 2010 – telles une « sculpture-intestin », une « peinture homéopathique », des « hommes cellulaires » - dans les laboratoires, centres de conférences, jardins et serres de l’hôpital.

Pour l’heure, les œuvres de l’artiste prolifique et touche-à-tout courent les lieux d’expositions. Sollicité de toutes parts, Fabrice Hyber est présent à ce jour dans pas moins de trois institutions phares de la scène artistique française : avec « Matières premières » au Palais de Tokyo dans le cadre de l’événement « Imaginez l’imaginaire ». A venir très prochainement au MAC/VAL pour « POF : Prototypes d’objets en fonctionnement ». Et enfin, à la Fondation Maeght pour « Essentiel : Peintures homéopathiques ».