La justice chinoise confirme l’amende de 1,7 million d’euros d’Ai Weiwei

Le verdict est tombé : pas de grâce pour l’artiste subversif chinois. Sa dernière cartouche juridique épuisée, l’artiste protéiforme ne pourra désormais s’affranchir de l’amende que lui impose le fisc. Une astreinte pour suspicion d’évasion fiscale - datant du mois d’avril 2011 - qui lui avait alors valu un placement en détention au secret d’une durée de 80 jours, suscitant une vague d’indignation généralisée dans le monde entier.

L’artiste a naturellement réagi à la décision rendue à sa sortie du tribunal, contestant l’absence de modification apportée au premier jugement, mais également la violation des procédures légales par la cour d’appel. « Ils ont refusé de nous permettre de défendre notre dossier », a-t-il surenchéri.

Résultat : un échec pour l’artiste, en dépit des quelques efforts menés ultérieurement pour s’affranchir de cette sanction. Le versement d’une garantie financière notamment – grâce à la mobilisation et l’afflux de dons spontanés de près de 30 000 chinois - lui avait permis de contester son jugement.

Pour les défenseurs des droits de l’Homme, nul doute que les autorités chinoises usent de tous les moyens pour faire taire et isoler ce dissident du régime qui ose les critiquer publiquement.

A noter cependant que le symbole de la liberté d’expression représentera l’Allemagne à la Biennale de Venise de 2013. Une désignation qui risque néanmoins de ne rester qu’un « symbole » : l’artiste se voyant dans l’incapacité de quitter le territoire chinois faute de passeport ...