Saint-Germain-des-Prés en fête

La 15e édition d’Art Saint-Germain-des-Prés rassemble une soixantaine de galeries de spécialités très diverses pour quelques 3 jours de festivités, du 23 au 26 mai. « L’idée est de montrer que Saint Germain garde l’empreinte historique qu’il a toujours eue pour les arts » explique Samantha Sellem, récemment intégrée au bureau organisateur. La manifestation est avant tout une façon de faire vivre le quartier dont la concentration en galeries en ferait une petite foire à ciel ouvert.

« Nous voulons soutenir le 6e » annonce Véronique Jaeger pourtant également implantée dans le Marais quand François Laffanour, de retour cette année, souhaite « montrer que le quartier est vivant ». Point de comité de sélection pour cet événement qui se veut rassembleur et festif. « Nous ne cherchons pas un point de vue élitiste, il s’agit avant tout d’une fête de quartier » précise Samantha Sellem.

Cette année, Bernard Dulon ou Jousse Entreprise ne sont pas présents mais Samantha Sellem, Alfa ou Jeanne Bucher sont de la fête. Et si ce n’est Georges-Philippe et Nathalie Vallois, la manifestation n’a pas réussi à rallier les galeries du parcours Rive Gauche.

L’événement veut inciter au retour en galerie d’une clientèle qui court aujourd’hui de foires en salons. « Tous nos efforts portent sur un retour des clients français et étrangers dans nos galeries » explique Bob Vallois. Car, « la galerie fait partie de notre identité et rassure les collectionneurs » défend Véronique Jaeger. C’est également l’occasion de renforcer les synergies avec ses confrères, « il s’agit avant tout d’un moment de convivialité entre galeries » précise Franck Prazan.

Certes diversifiée au fil des années, Art Saint-Germain-des-Prés est toujours centré sur l’art moderne et contemporain. Applicat-Prazan montre Dubuffet ou Soulages, Bob Vallois organise les expositions de Reza Yahyaei et de Georges Herms, et Jean-Pierre Arnoux présente les œuvres d’Etienne Beothy et Engel-Pak. Jeanne Bucher se concentre sur l’œuvre sur papier de Nicolas de Staël tandis que Berthet-Aittouares consacre ses espaces à celle de Jean Degottex. Chez Georges-Philippe et Nathalie Vallois, il faut s’arrêter devant l’exposition monographique de Julien Bismuth et chez Samantha Sellem prendre le temps de voir un bestiaire alliant art moderne et contemporain. Sans oublier de s’attarder devant les artistes dada ou surréalistes roumains à la galerie Les Yeux fertiles.

Côté arts décoratifs et design, la galerie Downtown réunit dans une exposition « Made in Japan » un ensemble de pièces de Charlotte Perriand, Isamu Noguchi ou Kenzo Tange tandis qu’Espaces 54 se consacre à Cees Braakman. Dans le clan des arts premiers, Mermoz met en avant des pièces phare de ses collections d’art précolombien, quand la galerie Meyer Oceanic Art invite la galerie Les Enluminures pour une exposition mettant à l’honneur le livre d’heures à travers des ouvrages du Moyen Âge. À Saint-Germain-des-Prés, pour passer des arts premiers à l’art contemporain, il suffit de traverser la rue.