Une Capitale européenne de la culture très verte

La capitale de la Frise, la plus grande, la plus septentrionale et la plus agricole des provinces des Pays-Bas, a mitonné un programme qui comprend plus de 180 projets (expositions, théâtre, concerts, festivals, débats…) dont beaucoup ont une forte connotation écologique et participative. Plusieurs milliers de Frisons ont été associés à la conception et l’organisation de cette manifestation très bottom-up. « Je me suis entretenu avec des centaines d’habitants et j’ai pris en compte leurs souhaits et leurs aspirations », raconte Joop Mulder, le commissaire artistique de « Sense of Place », un projet artistique qui consiste en l’installation d’une vingtaine de sculptures naturelles, inspirées du Land Art, le long du littoral de la mer des Wadden. Plusieurs autres programmes culturels, résolument militants, cherchent à montrer qu’il est préférable de cohabiter avec la nature plutôt que de lutter contre elle. Comme « Le Silence des abeilles », une série de concerts et de performances musicales reconstituant le chant de ces insectes, de façon à sensibiliser et alerter les visiteurs sur les nuisances de l’agro-industrie qui les décime. Ou « Pommes de terre en folie », qui tend à valoriser les métiers agricoles et à favoriser les rencontres entre les villes et les campagnes, grâce à une vingtaine d’expositions estivales organisées, à la ferme, dans des granges. Grâce, aussi, à une route de sculptures et à moult performances et programmes théâtraux plantés au milieu des champs (www.2018.nl/en).