Politique

Un musée extra-territorial en Grèce pour réunir les marbres et fragments du Parthénon ?

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 8 décembre 2008 - 308 mots

LONDRES / ROYAUME-UNI

ROME (ITALIE) [08.12.08] – Un officiel du Vatican propose que l’on construise un musée à Athènes dédié au Parthénon. Il permettrait de réunir tous les marbres et fragments qui sont actuellement dispersés dans les musées de plusieurs pays.

La salle du British Museum présentant les marbres des frises du Parthénon
La salle du British Museum présentant les marbres des frises du Parthénon
Photo Andrew Dunn, 2004

Le Chef de la Commission pontificale pour l’Héritage Culturel de l’Eglise, Francesco Buranelli propose une solution au problème des marbres d’Elgin, rapporte Times online. « Le moment est venu de créer le premier musée européen, qui disposerait du même genre de statut extraterritorial qu’une ambassade », dit-il. Selon lui, un musée pan-européen permettrait de mettre un terme à la bataille pour les marbres d’Elgin entre la Grèce et le Royaume-Uni, et l’on pourrait également y rassembler les fragments du Parthénon sous l’autorité d’un conservateur anglais « puisque la majorité des marbres est détenue par la Grande-Bretagne » . Ainsi, les états qui possèdent ces fragments (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Danemark et le Saint-Siège) pourraient grâce à ce musée « les exposer de façon permanente, en conservant leur propriété légitime des objets tout en construisant, ensemble, un héritage qui appartient à l’humanité toute entière » .

Le professeur Buranelli estime que les demandes répétées de la la Grèce au British Museum pour que le musée lui rende les marbres d’Elgin sont « déplacées » puisqu’ils ont été acquis en toute légitimité quand la Grèce était sous le joug de l’empire ottoman. C’est en effet Lord Elgin, Ambassadeur de la Grande-Bretagne auprès de l’empire ottoman, qui avait rapporté des marbres à Londres en 1801, interprétant à sa manière la permission donnée par le sultan turc d’ « emporter des ruines dans un intérêt documentaire » .

Francesco Buranelli encourage donc la réunification d’un « monument qui n’est pas seulement un symbole de l’histoire grecque, mais aussi de la pensée occidentale, et qui est pour tous un symbole d’harmonie et de démocratie » .

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