Le Musée de la tapisserie vient d’acquérir un rare panorama photographique reproduisant à l’échelle 1 la mythique broderie médiévale.
Qui se doutait que l’ancien batteur des Rolling Stones, Charlie Watts, possédait outre des originaux d’Agatha Christie une réplique de la tapisserie de Bayeux ? Celle-ci date de l’époque victorienne et constitue un précieux témoignage patrimonial attestant l’importance de cette tapisserie mythique tant pour les Anglais que pour les Français. On ne connaissait à ce jour que six répliques anciennes de la broderie. Celle-ci a été découverte lors de la publication du catalogue de la collection du batteur, mort en 2021.
Ces répliques à l’échelle 1 ont été réalisées en 1874 dans le sillage de la première campagne photographique qui a cartographié l’intégralité de l’œuvre à l’initiative du South Kensington Museum. Ces clichés hors normes sont d’ailleurs considérés comme le plus grand panorama photographique exécuté au XIXe siècle. Présenté dans plusieurs expositions universelles, notamment à Londres et à Chicago, il a considérablement participé à la notoriété de la broderie à travers le monde.
Deux ans après la campagne photographique, plusieurs tirages ont été réalisés grandeur nature par Arundel, une société spécialisée dans la reproduction d’art médiéval. Ils ont ensuite été recolorisés à la main par les élèves de l’ancêtre du Royal College of Art, venus travailler à Bayeux afin d’obtenir une fidélité parfaite à l’original. Cette copie conforme représente donc un témoignage patrimonial majeur car elle permet d’étudier l’évolution de la conservation sur un siècle et demi.
L’exemplaire de Charlie Watts est présenté sur ses supports en chêne d’origine qui permettent de dérouler l’image. Cette pièce a été adjugée pour 16 000 livres (18 700 €) au musée normand. Elle constituera à coup sûr l’une des attractions du futur musée consacré à la mythique broderie qui devrait voir le jour en 2027, pour la célébration du millénaire de la naissance de Guillaume le Conquérant, et qui doit répondre au défi de la conservation de cette icône médiévale.
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Réplique victorienne de la tapisserie de Bayeux
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°775 du 1 mai 2024, avec le titre suivant : Réplique victorienne de la tapisserie de Bayeux