Après huit mois de fermeture, le couvent de Las Descalzas Reales a rouvert ses portes au public.
En plein centre de Madrid, entre les grands magasins de la Gran Via et de la Plaza Mayor, ce couvent singulier abrite dix-huit sœurs cloîtrées, des franciscaines clarisses, totalement isolées de la fièvre commerciale qui les entoure. Elles s’occupent entre autres choses d’un potager où elles cultivent des laitues et des tomates qui sont, dit-on, les plus chères du monde. Le palais du XVIe siècle, qui abritait à l’origine la résidence du trésorier de Charles Quint avant d’être transformé en monastère, accueillait des dames de la noblesse dont les donations ont transformé le lieu en un trésor au fil du temps. Des peintures de Sánchez Coello, de Rubens et de Pantoja de La Cruz aux tapisseries, des sculptures polychromes au calice d’or incrusté d’émeraudes, des chasubles brodées d’or et d’argent à la collection d’images de l’Enfant Jésus, le couvent compte plus de dix mille biens inventoriés par le Patrimoine national, responsable civil de la gestion. Les travaux d’aménagement destinés à protéger l’édifice de la pluie qui pénètre par les toitures et les pavements se sont concentrés sur l’assainissement des structures métalliques et des dallages. Ces opérations ont permis de mettre au jour des aspects importants du palais primitif, par exemple trois fines colonnes de marbre italien dans un angle du cloître, ainsi que des fresques qui devraient être restaurées.
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Réouverture du couvent de Las Descalzas Reales
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°88 du 10 septembre 1999, avec le titre suivant : Réouverture du couvent de Las Descalzas Reales