La Fédération italienne des Amis des musées (Fidam) compte 25 000 adhérents regroupés en soixante-seize associations. La Fidam se charge de la formation permanente de ses adhérents – en nombre toujours croissant – à la gestion et à la protection des musées, des monuments et du patrimoine national. Elle organise des colloques et des rencontres à l’échelle nationale, dont les compte-rendus sont publiés dans sa revue trimestrielle, Les Amis des musées, à laquelle chaque adhérent est abonné. Bien que la Fidam soit le seul intermédiaire entre le grand public et les responsables locaux et nationaux des Biens culturels, elle n’a pas de représentant au ministère des Biens culturels.
MILAN - Dans leurs associations locales, les Amis des musées organisent des collectes de fonds, des activités pédagogiques et travaillent en collaboration avec le personnel muséal. À Florence, par exemple, les Amis organisent des visites guidées des jardins de Boboli et de la Sacrestia Vecchia de San Lorenzo.
À Milan, la réouverture, en octobre dernier, de trois des quatre salles napoléoniennes de la Brera a été possible grâce à la mobilisation de l’association des Amis du musée, qui a coordonné les travaux de rénovation de la pinacothèque. Selon des accords passés en 1986 et 1989, la Fondation San Paolo de Turin s’était engagée à financer la restauration du palazzo Citterio ; la gestion du budget alloué (8,8 milliards de lires, soit environ 29 millions de francs) était confiée aux Amis de la Brera. Au terme de la convention passée le 3 mars 1994 avec le ministère des Biens culturels, les Amis de la Brera et la Fondation San Paolo participent maintenant directement à l’entretien et à la rénovation du musée.
Le projet prévoit la remise en état de la salle de la Passion, au rez-de-chaussée du palazzo Richini, et la mise aux normes de sécurité des escaliers et des ascenseurs. La restauration du palazzo Citterio, qui jouxte le palazzo Richini, est actuellement en cours. La première tranche des travaux est financée par la Fondation San Paolo, et devrait être achevée au printemps 1996. Ces nouveaux locaux accueilleront la bibliothèque, la photothèque, les archives et une cafétéria, libérant du même coup des salles du palazzo Richini nécessaires au bon fonctionnement de la Brera.
L’association des Amis de la Brera a été créée en 1926. En 1939, à la suite des restrictions culturelles imposées par le régime fasciste, le petit cercle d’amateurs d’art et de collectionneurs qui l’animait fut contraint d’arrêter ses activités. Les Amis décidèrent d’investir les fonds de leur association dans l’achat du tableau du Caravage, Le Repas d’Emmaüs, qu’ils offrirent au musée. La pinacothèque, endommagée lors des bombardements, rouvrit ses portes en 1949. Les Amis reprirent alors leurs activités de mécénat et de promotion culturelle, sous la direction de Fernanda Wittgens. Aujourd’hui encore, la vie de l’association est étroitement liée à celle de la Brera. Collectionneurs et financiers milanais se sont succédés à la présidence de l’association – Giovanni Treccani, Lamberto Vitali, Giuseppe Panza di Biumo ont précédé Ennio Brion, actuel président des Amis de la Brera.
L’association regroupe neuf cent cinquante adhérents – la cotisation annuelle est de 60 000 lires (200 francs), et de 15 000 lires (50 francs) pour les étudiants – auxquels elle propose des programmes mensuels, des cycles de conférences, des visites guidées à la découverte du patrimoine artistique de leur ville et des excursions de cinq ou six jours autour d’un thème. "En 1994, explique Isabella Valletta, nous avions organisé un voyage culturel À la découverte de la Rome Baroque." Les Amis de la Brera organisent des conférences gratuites une ou deux fois par an ; des bénévoles proposent, le dimanche matin, des visites guidées du musée, d’autres assistent les responsables du département pédagogique du musée et accueillent les scolaires.
L’association publie chaque année Les cahiers de la Brera, études approfondies de thèmes liés aux collections du musée.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°10 du 1 janvier 1995, avec le titre suivant : Plutôt traditionnels