Enquête - En septembre dernier, le Musée d’archéologie nationale lançait un appel aux dons à hauteur de 400 000 euros pour l’acquisition d’un trésor gaulois, classé d’intérêt patrimonial majeur pour son caractère unique et estimé à 800 000 euros.
Mais la campagne a été brusquement suspendue quelques semaines plus tard et les photographies de la découverte ont disparu d’Internet. L’Happah (association Halte au pillage du patrimoine archéologique et historique) a en effet alerté par lettre ouverte le ministère de la Culture sur les circonstances douteuses de cette découverte prétendument fortuite, à la suite de l’enquête menée par la Voix du Nord. En jeu : 800 000 euros d’argent public, le respect de la loi sur le patrimoine, la négligence du service régional archéologique qui est intervenu sur place, la spoliation des propriétaires du terrain et l’impunité dudit « promeneur », qui serait bien intégré dans les milieux des chasseurs de trésors des deux côtés de la Manche. Aucune fouille n’a été entreprise ni n’est programmée sur le site de cette découverte remarquable, aucune publication n’a été faite de son étude. Pis, ces circonstances n’ont été mises en cause par aucun service avant le lancement de l’appel aux dons. En réponse, la ministre a assuré ouvrir prochainement une enquête administrative.
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Panique autour du trésor des Atrébates
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°675 du 1 janvier 2015, avec le titre suivant : Panique autour du trésor des Atrébates