Mario Monti lance le « Grand projet Pompéi »

Le 29 mars, la Commission européenne a officiellement autorisé le Fonds européen de développement régional (FEDER) à participer au « Grand Projet Pompéi ». Le budget total pour la préservation du site archéologique s’élève à 105 millions d’euros, soit 41,8 millions de financement européen et 63,2 millions provenant des fonds italiens.

L’objectif premier, qui mobilisera 6 millions d’euros le plus tôt possible, est de « sécuriser toutes les habitations de l’un des plus extraordinaires sites archéologiques de l’humanité », a déclaré Mario Monti. Ces dernières années, la dégradation des conditions de préservation du site, notamment des conditions hydrogéologiques, a fragilisé le terrain et entraîné des effondrements dans certaines zones. La priorité sera de consolider et rénover les structures à risques.

Initié (mais non réalisé) par le gouvernement de Silvio Berlusconi, le projet de protection de Pompéi a toujours été au centre des inquiétudes italiennes. Mais Mario Monti est parvenu en trois mois de temps à concevoir le projet, le faire évaluer puis approuver par Bruxelles. Le « Grand Projet Pompéi » est donc en marche et devrait s’achever en décembre 2015.

Les cinq grands points du projet ont été présentés par Lorenzo Ornaghi, ministre des Biens et des Activités culturelles italien :
- Enquête et diagnostic des travaux de protection du site : 8,2 millions d’euros
- Consolidation de l’ensemble du site archéologique : 85 millions d’euros
- Adaptation du site pour recevoir les visiteurs (6 000 en moyenne par jour) : 7 millions d’euros
- Renforcement des systèmes de sécurité et de télésurveillance du site : 2 millions d’euros
- Renforcement de la SANP (Sopraintendenza Speciale per i Beni Archeologici di Napoli e Pompei) : 2,8 millions d’euros.

En déplacement dans le Sud de l’Italie, le Premier ministre a également assuré que le projet de protection de Pompéi s’établirait en collaboration avec des « entreprises et travailleurs capables et honnêtes, en gardant éloigné le crime organisé qui est toujours très important dans la région », afin d’endiguer la crise dont souffre particulièrement la population de la région.