Un musée vivant de la porcelaine vient de se créer à Foëcy, au cœur du Berry. Une vingtaine de machines, en démonstration ou accompagnées de vidéos et de fiches explicatives, quatre fours du XIXe siècle aux années soixante, ainsi que des moules et des matrices apporteront les explications techniques nécessaires, en contrepoint d’une présentation historique et artistique constituée par le fonds de l’entreprise Philippe Deshouilières.
La remarquable collection de la Gemäldegalerie sera, à partir du 12 juin, enfin réunie dans ses nouveaux bâtiments du Kulturforum de Berlin, mettant fin à des décennies de division entre les zones est et ouest de la ville. Elle rejoindra ainsi, après six années de travaux, le Musée des arts appliqués, la Bibliothèque d’art et le Cabinet des arts graphiques, dans ce quartier du Tiergarten qui devrait désormais s’affirmer comme le grand centre culturel berlinois. L’édifice, conçu par les architectes Hilmer et Sattler en collaboration avec les conservateurs, entend, par sa facture discrète, centrer entièrement l’attention sur les tableaux. Ceux-ci couvrent l’art occidental du XIIIe au XVIIIe siècle, et comptent des chefs-d’œuvre de Botticelli, Raphaël, Titien, El Greco, Vélasquez, Rubens, Rembrandt, Vermeer, Poussin ou encore Watteau. En tout, près de 900 peintures prendront place sur 5 800 m2 d’espaces d’exposition, et une galerie d’étude de 1 500 m2 accueillera quelque 400 autres œuvres.
La restitution de l’obélisque d’Axum à l’Éthiopie est “un choix réfléchi”, a affirmé devant les députés italiens la secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, Patrizia Toia, alors que cette décision est contestée par certains parlementaires d’extrême-droite. “Il ne s’agit pas de démanteler une partie de notre histoire ou de notre patrimoine artistique, mais de donner le signal d’une phase nouvelle et positive dans le dialogue avec l’Éthiopie”, a-t-elle expliqué. Le député post-fasciste de l’Alliance nationale Fortunato Aloi avait interpellé la secrétaire d’État, estimant que “si la France devait accepter le même principe, on pourrait fermer le Louvre, et ce serait la même chose pour une bonne partie du Prado, à Madrid, ou du British Museum, à Londres”. L’obélisque d’Axum, haut de 24 mètres, érigé à Rome devant le siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), avait été ramené d’Éthiopie par les troupes fascistes, en 1937. La décision de restitution avait été annoncée par le chef de l’État italien, Oscar Luigi Scalfaro, au cours d’un voyage en Éthiopie en novembre 1997.
Une nouvelle collection intitulée “Les cahiers de l’École nationale du patrimoine” vient d’être lancée, avec la publication des actes du colloque consacré en novembre dernier à la protection du patrimoine de notre siècle. Les moyens de protection sont-ils adaptés à ces édifices ? Que faut-il protéger ? Ou encore, comment donner à ceux qui les côtoient la fierté d’un habitat dont la valeur historique ou artistique leur échappe parfois ? Autant de questions auxquelles les intervenants se sont efforcés de répondre, en évoquant quelques exemples célèbres, comme Le Havre ou Nancy.
n “Les cahiers de l’École nationale du patrimoine” n° 1, Architecture du XXe siècle : le patrimoine protégé, 166 p., 100 F. Disponible à l’École nationale du patrimoine.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°62 du 5 juin 1998, avec le titre suivant : Les Brèves : la restitution de l’obélisque d’Axum, la Gemäldegalerie ...