La technologie de l’espace est la dernière arme en matière de protection des sites culturels.
L’Unesco vient de signer un accord avec l’Agence spatiale européenne afin de pouvoir utiliser les photographies satellites pour le contrôle de plus de 730 sites culturels et naturels du patrimoine mondial. Un accord similaire devrait être prochainement signé avec la NASA. Les satellites d’observation terrestre, employés le plus souvent pour l’espionnage, peuvent distinguer des détails d’une largeur de soixante centimètres, et l’Unesco les considère comme “l’outil idéal pour surveiller les sites culturels et établir de nouvelles cartes d’exploitation du sol, même dans les endroits les plus reculés”.
L’Agence spatiale européenne observe déjà 600 gorilles de montagne menacés d’extinction en Ouganda et au Congo. Les satellites pourraient être utilisés pour cartographier des sites mayas dans les endroits difficilement accessibles du Guatemala ou des vestiges archéologiques au Moyen-Orient, pour surveiller les environs des temples d’Angkor au Cambodge et pour mesurer l’empiètement urbain sur le plateau de Gizeh au Caire (voir ci-dessus). Un accord vient également d’être signé avec la Comisión Nacional de Actividades Espaciales d’Argentine, dont la mission est la cartographie des sites incas d’Argentine, d’Équateur, de Colombie, Bolivie, du Pérou et du Chili. Ces cartes permettront à ces pays de soumettre à l’Unesco une “Route Inca” susceptible de devenir patrimoine mondial.
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Le patrimoine a son ange gardien
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°177 du 26 septembre 2003, avec le titre suivant : Le patrimoine a son ange gardien