États-Unis - Musée

Le nouveau musée Rubell ouvre ses portes à Miami 

Par Jinane Dolbec · lejournaldesarts.fr

Le 6 décembre 2019 - 399 mots

MIAMI / ETATS-UNIS

L’inauguration du musée privé a eu lieu juste à temps pour l’ouverture de la foire Art Basel Miami Beach.

Le Rubell Museum à Miami. © Rubell Family Collection.
Le Rubell Museum à Miami.
© Rubell Family Collection.

Le Rubell Museum, anciennement « Rubell Family Collection » qui abrite la collection de 7 200 œuvres de Don et Mera Rubell, a ouvert au public le 4 décembre dans le quartier d’Allapattah à Miami. Auparavant la collection était présentée dans un autre bâtiment situé dans le quartier de Wynwood, toujours à Miami.

La collection est désormais exposée dans un site composé de six anciens entrepôts rénovés par l’architecte allemande Annabelle Selldorf, vivant à New-York et qui a notamment travaillé pour la Fondation LUMA à Arles. Le musée privé se déploie sur un seul niveau, sans ascenseurs ni escaliers. Il dispose d’une quarantaine de salles, d’un espace pour jouer des performances, d’une bibliothèque, d’une librairie et d’un restaurant.

L’ouverture du musée a coïncidé - et ce n’est pas un hasard - avec la journée d’avant-première VIP de la foire d’art contemporain Art Basel Miami Beach

L’exposition inaugurale regroupe 300 œuvres d’une centaine d’artistes, issues de la collection des Rubell, dont des œuvres de George Condo, Keith Haring ou encore Cindy Sherman. Des peintures de l’artiste ghanéen Amoako Boafo, deux œuvres immersives de Yayoi Kusama, des œuvres contemporaines d’artistes de Los Angeles ainsi que de nombreux artistes chinois sont également à l’affiche. « Depuis plus de 50 ans, nous nous engageons dans une mission incroyable : rechercher un art inédit et un art qui a été négligé », indique Mera Rubell sur le site du musée. 

Le musée des Rubell n’est pas le seul à déménager à Allapattah. En octobre, Jorge Pérez, le milliardaire fondateur du Pérez Art Museum Miami, avait annoncé qu’il prévoyait d’y ouvrir El Espacio 23 pour accueillir sa propre collection. Bordé par l’autoroute de l’aéroport au nord et la rivière Miami au sud, Allapattah fut occupé dans les années 1850 par des fermiers avant d’accueillir plusieurs vagues d’immigration à partir des années 1950. Les communautés afro-américaines, cubaines, haïtienne, et surtout dominicaines qui s’y sont installée lui ont fait gagner le surnom Little Santo Domingo. 

Au cours des deux dernières décennies, des promoteurs ont provoqué le départ de nombreuses communautés et encouragé les artistes à s’y implanter, transformant le quartier en une zone très à la mode et très chère. Allapattah et son voisin, Little Haiti, subissent le même phénomène de gentrification que Wynwood, devenu un grand pôle artistique urbain dans les années 1990. 

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