La National Portrait Gallery veut s’offrir un lifting

Le célèbre musée qui rassemble « l’album de famille » britannique veut se donner un coup de jeune et a programmé des travaux pour un coût de 35,5 millions de livres (41 M€). Nicholas Cullinan espère que la levée de fonds lancée pour financer le projet permettra de transformer le bâtiment en un lieu « plus accueillant, attrayant et accessible ».

Premier changement majeur du projet : l’étroit accès actuel laissera place à trois portes percées dans la grande façade nord. A l’époque de la construction du musée, au milieu du XIXe siècle, un important mécène avait interdit que l’entrée de l’institution se trouve en face des quartiers interlopes de Soho et Covent Garden, imposant des accès le plus proche possible de Trafalgar Square. L’entrée du bâtiment sera désormais plus marquée, avec un parvis envisagé comme un « espace civique » par Jamie Fobert, l’architecte du projet. A l’image de la « piazza Beaubourg » pensée par Renzo Piano, cet espace doit être un lieu d’échange entre flâneurs et visiteurs du musée.

Il est également prévu une réorganisation des bureaux qui permettra de dégager 20 %  en plus d’espaces pour pouvoir montrer l’ensemble des collections. Ce qui est le plus grand projet de restructuration de la National Portrait Gallery depuis sa fondation s’attachera aussi à renouveler les pratiques muséographiques de l’institution. Les portraits peints et photographiques seront présentés les uns avec les autres, et l’accent sera mis sur la présentation d’œuvres contemporaines et du XXe siècle, ainsi que sur la présence de portraits représentants des femmes et des minorités.

Sur les 35,5 millions de livres requis, l’institution en a déjà levé 27,4. Les particuliers sont invités à contribuer en « achetant » par exemple un morceau de la future mosaïque du parvis pour 50 livres, ou bien en adoptant l’un des 18 bustes originaux qui ornent la façade pour 50 000 Livres. L’objectif est de réunir la somme au printemps 2019 pour entamer les travaux à l’été 2020.

Le projet devra alors faire face à un autre défi : une possible invasion de Yodas volants sur le nouveau parvis, dont Jamie Fobert craint la migration depuis Trafalgar Square.