Espagne, La « Galerie des collections royales » devrait ouvrir en 2023

Madrid. C’est à l’été 2023 que la « Galerie des collections royales » devrait accueillir son public au cœur du grand complexe du Palais royal de Madrid, demeure des rois espagnols de Charles III à Alphonse XIII, sous la tutelle aujourd’hui du Patrimoine national, chargé de la conservation des biens et des sites appartenant à la Royauté. Prévu à l’origine pour exposer des tapisseries et des carrosses, le musée présentera également des objets décoratifs, meubles, sculptures, éléments architecturaux, peintures et autres pièces d’art ou d’histoire de la royauté espagnole.

La genèse de ce musée est ancienne. Pensé dès 1935, le projet fut abandonné au début de la guerre civile, explique le Patrimoine national. L’idée est reprise en 1998, les travaux de l’édifice débutent en 2006 à partir des plans des architectes Emilio Tuñón Álvarez et Luis Moreno García-Mansilla, et s’achèvent en 2015. La date d’ouverture était initialement fixée à 2015, mais a été reportée à cinq reprises du fait de retards pris sur les travaux d’équipements intérieurs du musée, qui s’expliquent par des changements à la direction du Patrimoine national et aux Collections royales.

D’une superficie de plus de 40 000 m² répartis sur six étages, l’édifice abrite trois salles d’exposition, des réserves, six grandes boutiques. Pas moins de 3 200 mètres carrés seront réservés aux collections permanentes et 1 300 mètres carrés aux expositions temporaires.

Le parcours, chronologique, s’ouvre sur la présentation des collections des Rois Catholiques : des tapisseries côtoieront l’Armurerie royale et des œuvres de maîtres de la peinture tels que Titien, le Greco, Velázquez et le Caravage, au premier sous-sol. Viendront ensuite les plans du nouveau Palais royal de Madrid, construit sur ordre de Felipe V après l’incendie de l’Alcázar, et la maquette de la Galerie des collections royales, au second sous-sol. Instruments musicaux, pièces mobilières et autres objets d’arts décoratifs seront présentés aux côtés d’œuvres de Goya, Tieopolo, Raphaël Mengs, ainsi que des premières photographies entrées dans les collections. Le troisième sous-sol sera dévolu aux collections du XXIe siècle et aux expositions temporaires. Un dispositif immersif y a été installé, où seront projetées des images architecturales et naturelles de différents sites royaux.

Le coût des travaux s’élevait en 2015 à près de 140 millions d’euros tandis que le budget total du musée, d’ici à son inauguration, est estimé à plus de 170 millions d’euros.