Égypte - Antiquité

Egypte : anomalies thermiques dans la pyramide de Khéops

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 10 novembre 2015 - 516 mots

LE CAIRE (EGYPTE) [09.11.15] - Plusieurs anomalies thermiques ont été observées dans quatre grandes pyramides près du Caire, dont la grande Khéops, a dévoilé lundi le ministre des Antiquités lors d'une conférence de presse organisée à la tombée de la nuit au pied de la pyramide.

Ces premiers résultats d'analyses thermiques effectuées depuis le lancement de la mission "Scan Pyramids" le 25 octobre dernier par des scientifiques égyptiens, français, japonais et canadiens ouvrent la voie à une multitude d'interprétations.

Les scientifiques "ont pu noter quantité d'anomalies thermiques sur tous les monuments observés (...) mais l'une d'elles est particulièrement impressionnante. Elle se situe sur la face est de la pyramide de Khéops, au niveau du sol", selon un communiqué de presse de la mission.

Quelques blocs de pierres présentent jusqu'à 6 degrés d'écart avec les blocs voisins. Cela se traduit sur les images de la caméra thermique par l'apparition de couleurs chaudes, alors que le reste du monument funéraire est balayé de teintes froides allant du bleu au magenta.

Les raisons de l'anomalie thermique demeurent encore inconnues, mais cette dernière pourrait indiquer l'existence d'une chambre secrète.

Grâce à la technologie infrarouge et des détecteurs sophistiqués, l'équipe a sondé les pyramides de Khéops et de Khéphren --qui avec Mykérinos forment les célèbres pyramides de Guizeh-- ainsi que deux des pyramides de Dahchour, au sud du Caire.

Ce projet, qui doit durer jusqu'à la fin 2016, est une nouvelle tentative pour éclaircir le secret entourant la construction des pyramides.

"Khéops va nous livrer aujourd'hui l'un de ses secrets", avait déclaré enthousiaste le ministre des Antiquités Mahmoud Eldamaty au début de la conférence de presse.

"J'ai des idées, mais je ne peux rien dire tant que je ne suis pas sûr", avait ajouté le ministre, tentant de faire durer le suspense.

Le mystère des pyramides reste donc encore à percer. "Cela fait des milliers d'années qu'on les regarde en se disant qu'on les connait, mais finalement 4.000 ans plus tard on se rend compte du contraire", a pour sa part réagi Robert Voûte, un ingénieur néerlandais proche de la mission.

Haute de 146 mètres, la pyramide du roi Khéops, la plus grande des trois pyramides de Guizeh et considérée comme l'une des sept merveilles du monde de l'Antiquité, a été construite il y a plus de 4.500 ans. La pyramide de Khéphren a été, elle, construite par le fils de Khéops.

"Nous avançons avec humilité sans promettre de résoudre ce mystère mais de faire progresser la connaissance, a indiqué à l'AFP Mehdi Tayoubi, fondateur de l'institut français HIP (Héritage, Innovation Préservation) qui participe au projet.

"J'espère que cela donnera envie à d'autres ingénieurs de rejoindre l'aventure", a-t-il ajouté.

Les détecteurs infrarouges utilisés pour explorer les quatre pyramides ont également servi début novembre à sonder la tombe de Toutankhamon et vérifier la théorie de l'archéologue britannique Nicholas Reeves, qui prétend que la reine Néfertiti y est enterrée dans une chambre secrète.

A ce jour, les égyptologues n'ont jamais découvert la momie de cette reine à la beauté légendaire, qui exerça un rôle politique et religieux fondamental au XIVe siècle avant Jésus-Christ.

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