Giverny - « Il faut savoir vivre avec son temps. » Tel est le mantra de Cyrille Sciama, conservateur aussi brillant qu’audacieux qui pourfend l’érudition triste qui prévaut chez nombre de ses confrères.
Lui cultive au contraire une farouche volonté d’ouverture pour en finir avec l’image d’une institution élitiste et intimidante pour ceux qui n’en ont pas les codes. Ses premières actions à la tête du Musée des impressionnismes de Giverny prêchent toutes dans le même sens : ouvrir physiquement et conceptuellement le musée par le biais de rendez-vous fédérateurs et innovants. Après l’organisation d’une soirée électro, qui a fait sourciller quelques grincheux mais rencontré un franc succès, il persiste et signe et promet une programmation « décoiffante » : de la musique, de la danse, de l’art contemporain… « Bref une offre plus riche et en phase avec notre société pour conquérir tous les publics. » L’accent sera donc mis sur l’accueil, la pédagogie et la convivialité de ce site qui dispose d’atouts insuffisamment exploités comme son jardin. L’autre trésor méconnu est la collection de ce musée longtemps géré comme un centre d’art et ouvert uniquement pendant les expositions. Dès cet été, et pour la première fois, il ne fermera pas entre deux événements. Une petite révolution qui n’est que le début d’un changement plus profond. Puisqu’à terme le nouveau directeur souhaite ouvrir le site toute l’année en valorisant davantage ce fonds encore confidentiel, alors même qu’il compte plus de 200 œuvres, dont certaines signées Monet ou Bonnard.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Cyrille Sciama, directeur général du Musée des impressionnismes de Giverny
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°732 du 1 mars 2020, avec le titre suivant : Cyrille Sciama - Giverny