Le musée ouvrira en 2028 dans un bâtiment à construire dans une ancienne caserne militaire.
À Châlons-en-Champagne (*), dans le Grand Est, les militaires ont quitté leur caserne à la suite de la dissolution du 1er Régiment d’artillerie de marine. Le maire, Benoist Apparu, qui souhaitait réaffirmer l’identité de la ville axée sur les arts du spectacle, a décidé de réhabiliter l’ancienne caserne Chanzy-Forgeot pour en faire un musée du cirque. « Nous étions une capitale militaire, nous avons l’ambition d’être une capitale circassienne tout en restant une capitale administrative », clamait en octobre 2023 Augustin Delavenne, premier adjoint.
90 dossiers de candidatures ont été retenus, parmi lesquels 25 cabinets d’architectes internationaux. En juillet 2025, la ville annoncera le nom du cabinet d’architecture sélectionné. L’ouverture est prévue pour 2028.
Depuis 2015, les trois longs bâtiments de l’ancienne caserne, construits entre 1873 et 1887, ont connu d’importants travaux de réhabilitation. L’agglomération a acquis les lieux au ministère de l’Intérieur pour un euro symbolique. L’Institut national de recherches archéologiques préventives, l’Agence nationale des données de voyageurs dépendant du ministère de l’Intérieur et la Direction générale des finances publiques s'y sont installés progressivement, bientôt suivis par les agents de la Ville et de Châlons Agglo.
Le musée du cirque est le prochain à emménager. Alors qu'il était question de l'installer dans l’un des bâtiments de la caserne pendant un temps, la ville a finalement opté pour la construction d’un nouvel édifice sur les lieux. Le montant des travaux s’élève à 32 millions d’euros financés par la ville et plusieurs partenaires institutionnels.
Si la nature du nouveau bâtiment n’a pas encore été révélée, on connaît le contenu. En 2023, les collections de Châlons-en-Champagne ont accueilli plus de 800 pièces relatives au cirque, dont les quelque 600 premières sont celles de Nathalie Chabrier (née en 1932). Cette artiste a travaillé une partie de sa vie avec le cirque national Knie à Lausanne, et 200 pièces du cirque parisien Medrano vont également rejoindre les réserves.
Il est également question de rendre le parcours d’exposition vivant : « le visiteur découvrira un tableau, une sculpture, ou une affiche, il faut qu’il y ait aussi l’occasion dans sa visite d’assister à un microspectacle, une saynète, une répétition… D’avoir quelque chose de beaucoup plus vivant, moins statique, dans le parcours muséal » a indiqué le maire au journal L’Union.
Ce projet s’avère important pour redynamiser une ville affectée par la dissolution du 1er régiment d’artillerie qui a entraîné la suppression de 960 postes dans la ville avec un fort impact économique. Lors de la réforme territoriale, Châlons-en-Champagne a aussi perdu son statut de capitale de Champagne-Ardenne, entraînant la perte d’un millier de fonctionnaires. La volonté de mettre en avant l’esprit circassien s’explique par la présence déjà établie à Châlons-en-Champagne du Centre national des arts du cirque (Cnac), l’une des trois grandes écoles au niveau mondial dans cette discipline, ainsi que par le festival Furies, qui est en partie un festival de cirque, et par le pôle national cirque (Palc). « L’idée est de compléter l’écosystème », affirme le maire.
Contrairement à ce que nous avions précédemment écrit, le musée du Cirque est prévu à Châlons-en-Champagne et non à Chalon-sur-Saône.
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À Châlons-en-Champagne, le projet de musée du cirque se précise
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