Convivial et posé, Patrice Trigano est un passionné d’art séduit par les révoltés. Il consacre son dernier roman, La Canne de saint Patrick, à Antonin Artaud [éditions Léo Scheer].
« Je pense que la révolte est un champ privilégié dans la création artistique. Les grands artistes sont bien souvent de grands révoltés rêvant d’un monde différent. »
Exposant aussi bien des maîtres incontestés (Matisse, Masson, Miró…) que des figures plus marginales (Hundertwasser) ou émergentes (il exposera en 2011 le jeune Finlandais Hans Christian Berg), Patrice Trigano est présent dans les grandes foires internationales (Art Basel à Miami, TEFAF à Maastricht, etc.) à l’exception, depuis peu, de la Fiac. Ce galeriste collectionneur regrette les orientations délibérément avant-gardistes de la foire parisienne conduisant à l’éviction des galeries classiques, dont la sienne qui y a participé pendant vingt-huit ans : « Un juste équilibre entre les arts contemporain et moderne doit être maintenu. »
Rencontrer Patrice Trigano, c’est bien sûr parler d’arts plastiques – il est en 1968 le premier acheteur de Buren et a été l’un des premiers à s’intéresser à la peinture chinoise moderne. Mais c’est aussi parler de musique – en grand admirateur de Django Reinhardt, il joue quotidiennement de la guitare –, et d’écriture – il prépare un cinquième livre mais préfère pour l’instant ne pas en dévoiler le sujet.
1947 Naissance à Paris.
Années 1960 Études à l’École alsacienne, faculté de droit, École du Louvre, École pratique des hautes études de la Sorbonne.
1968 Stage de commissaire-priseur à l’étude de maître Maurice Rheims.
1973 Ouvre la galerie Beaubourg en association avec Pierre Nahon.
1983 Ouvre la galerie Patrice Trigano.
2010 La Canne de saint Patrick (roman).
2011 Expo « Lucien Clergue » à partir du 10 mars.
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Patrice Trigano, L’œil et l’esprit
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°632 du 1 février 2011, avec le titre suivant : Patrice Trigano, L’œil et l’esprit
