Geneviève Gallot, directrice d’école

Issue d’une famille de médecins, de politiques et d’avocats, elle en garde le « goût de la cause publique », mais risque un premier pas de côté : « Ma vocation première est celle de l’enseignement et de la recherche », plaide-t-elle. Vingt-cinq ans plus tard, la boucle est bouclée qui mène Geneviève Gallot à la tête de l’École nationale supérieure des arts décoratifs.
 
Entre-temps, ce pur produit de l’administration culturelle aura fermement navigué d’une mission à l’autre, pratiqué le cabinet de Jack Lang, fréquenté l’Unesco, tâté de la décentralisation et longuement dirigé l’Institut national du patrimoine. Un CV volubile et affûté de technicienne de la culture, tout entier promis aux mandats épineux, qui n’oublie pas de « buissonner » dès que possible du côté de l’enseignement.
 
Et c’est encore au plus près de la transmission que la mène l’Ensad. Et de préciser dans un sourire : « Je suis la première femme à la diriger depuis… 1766. » Une institution dont elle se réjouit qu’elle puisse allier l’autorité d’une vieille maison à la vitalité d’étudiants aux prises avec des bouleversements fulgurants, à commencer par la globalisation des savoirs et les enjeux du développement durable. Et, en déjà bonne promotrice, d’applaudir à l’installation de Xavier Veilhan à Versailles – un ancien de l’Ensad, évidemment.