Il est intarissable. Lorsque l’on aborde avec cet énarque qui affuble de guillemets son statut de haut fonctionnaire, l’année de commémoration des vingt ans de l’Espace d’art concret de Mouans-Sartoux, l’enthousiasme est palpable.
Appelé par Gottfried Honneger pour le seconder bénévolement, Guy Amsellem s’est retrouvé en janvier 2009 à assumer la présidence puis la direction du centre d’art. « Un intérim bénévole », précise-t-il. Il préfère mettre en avant l’équipe de fidèles dont il s’est entouré pour cette année de célébration : Bernard Blistène, Caroline Cros, Corinne Diserens, Xavier Douroux. Celui qui se retrouva à passer violemment « du pouvoir à l’anonymat » après six ans passés à la tête de la Délégation aux arts plastiques (DAP) et deux années à cornaquer la saison polonaise connaît la valeur de l’amitié.
Pour ce commandeur des Arts et des Lettres, directeur de l’Union des arts décoratifs entre 1994 et 1998, « l’exil », comme il le qualifie, lui aura permis d’écrire L’Imaginaire polonais puis sur Romain Gary. Mais ces satisfactions littéraires n’effacent pas l’amertume des éclipses. Aujourd’hui, l’administration requiert de nouveau ses conseils et expertises auprès de l’Inspection générale des affaires culturelles. Ce qui ne l’a pas empêché d’entamer l’écriture d’un ouvrage consacré à Jacques Demy.
1960
Naît à Saïda (Algérie).
1987
Énarque, il entre à la Direction de l’administration générale du ministère de la Culture.
1990
Chef de département à la Direction de la musique et de la danse du ministère.
1994
Directeur de l’Union centrale des arts décoratifs.
1998
Délégué aux arts plastiques.
2003
Commissaire général pour la France de Nova Polska.
2009
Président de l’EAC depuis 2008.
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Guy Amsellem, président de centre d’art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°620 du 1 janvier 2010, avec le titre suivant : Guy Amsellem, président de centre d’art