Son mot favori : frictions. Auquel on ajouterait sûrement nomade, un « état permanent » que Chantal Crousel noue volontiers à ses origines géographiques, un « petit village dans un petit pays, entouré de territoires où l’on parle d’autres langues ».
C’est en 1972 que la jeune Flamande franchit vigoureusement la frontière et entre en art en même temps qu’à Paris. Au poète et artiste CoBrA Christian Dotremont d’inaugurer « La Dérive », sa toute première galerie qu’elle anime en tandem. Un goût pour les transversales, les jeux de langage et de signes qu’elle impute encore à sa belgitude et auquel se greffe un intérêt combatif pour les artistes qui « font avec les données de leur époque ». À commencer par le sculpteur britannique Tony Cragg – son grand choc – découvert en 1980 et que la galeriste associe décidément à « son parcours d’adulte ». Comprendre : des artistes acteurs et commentateurs lucides de la société contemporaine, à l’image de Thomas Hirschhorn, Melik Ohanian, Jean-Luc Moulène, ou de l’un des derniers entrants, l’Américain Wade Guyton. Une famille de haut vol, composée en vingt ans par cette collectionneuse dans l’âme, qui confesse s’être forgé son « identité au travers des artistes ».
1944
Naissance en Belgique
1972
Arrivée en France
1973
Diplômée de l'ICART
1975
Ouverture de la galerie La Dérive avec Jacques Blazy
1980
La galerie chantal Crousel s'installe rue Quincampoix (Paris 4e)
1992
Après s'être associée à Ghislaine Hussenot et Ninon Robelin, elle gère seule la galerie
2005
Déménagement rue Charlot (Paris 3e)
2009
Première exposition « Sean Snyder » à partir du 18 avril
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Chantal Crousel
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Abonnez-vous dès 1 €« Bijoux de famille : Duchamp, Broodthaers, Filliou, Byars, Polke, Feldmann, Herold, Genzken, Prince, Hatoum, Kelley, Hirschhorn, Koether, etc. », www.crousel.com, jusqu’au 11 avril 2009.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°612 du 1 avril 2009, avec le titre suivant : Chantal Crousel