Sophie Cazé

Ce dernier vient de confier à cette Parisienne pure souche la direction de la future médiathèque. Au moment de la saluer, il lui glisse furtivement : « Et vous vous occuperez bien du musée… » Vingt-neuf ans plus tard, en 2008, la spécialiste de la lecture publique s’est  bien « occupée » du musée de l’Hospice Saint-Roch, devenu depuis l’un des plus beaux en Région, et de la culture en général dans la ville : ses salles de cinéma, sa chaîne de télé dont elle est la directrice, etc.
L’art, Sophie Cazé y avait déjà goûté avant de débarquer à Issoudun. « Les musées ont fait partie de mon éducation », se souvient-elle, reconnaissant même garder de cette époque « dans les yeux » des images d’expositions montrées à l’Arc. André Laignel, l’amateur d’art, a-t-il décelé chez elle cette passion vouée aux artistes, de préférence vivants ? Sans aucun doute. Et il ne s’y est pas trompé : après Support/Surface, sa première exposition, ont défilé pour les quatorze mille âmes de la ville : Pignon, Messagier, Étienne Martin, Zao Wou-Ki… Quant à la collection du musée, elle compte désormais d’importantes donations, dont une de Cécile Reims et Fred Deux, le salon de Léonor Fini, etc.
Les qualités de Sophie Cazé ? « Son immense curiosité intellectuelle et sa capacité de travail », lâche André Laignel, pas mécontent de son recrutement fait il y a vingt-neuf ans.