Grand et fort, le galeriste a un physique impressionnant et une voix grave. Pourtant, celle-ci s’adoucit dès qu’il parle de son domaine de prédilection : l’avant-garde russe. Son père, lui aussi marchand, lui laisse en héritage des œuvres de Charchoune, Lanskoy et Pougny. Étudiant au caractère bien trempé, il obtient un stage auprès du critique d’art Georges Boudaille et commence à organiser des ventes « d’un peu de tout ». Installé dans le 6e arrondissement, il monte une première exposition sur Pougny, en ayant complété son fonds, tout en s’intéressant aux grands classiques. Il expose ainsi Chagall et Bonnard à Tel Aviv.
Aujourd’hui, il a pignon sur rue, ne présente que des créateurs de l’Est et veut même faire découvrir un artiste contemporain une fois par an. Son secret est d’acheter à contre-courant ceux qui sont encore inconnus du marché : « En général, d’autres galeristes s’en emparent après avoir constaté que je vendais tout ! » Parmi ses dernières trouvailles : Kirill Zdanevitch, un artiste géorgien hébergé à Paris en 1967. Benoît Sapiro vient de retrouver sa trace, « un des petits plaisirs de notre métier… », aidé par des associés qui œuvrent pour lui dans divers coins du globe. Depuis peu, il participe à la Moscow World Fine Art Fair, en Russie, et si lui-même ne parle pas russe, il n’a pas de meilleure traductrice que sa femme, originaire de ce pays.
1966
Naissance à Paris.
1976
Part vivre à Haïfa en Israël.
1988-1991
De retour à Paris, il poursuit des études de communication à l’EFAP.
1990
Il effectue un stage chez le critique d’art Georges Boudaille.
1992-1995
Expert à Drouot.
2002
Reprend la galerie Le Minotaure à Paris.
2007
Rétrospective du peintre russe Serge Charchoune.
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Benoît Sapiro
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Abonnez-vous dès 1 €Benoît Sapiro, 2, rue des Beaux-Arts, Paris VIe, tél. 01 43 54 62 93.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°595 du 1 octobre 2007, avec le titre suivant : Benoît Sapiro