Yves Ubelmann

Sa mission : apporter un appui technique, notamment grâce à un drone survolant le site archéologique encore jonché de mines. « Les techniques de relevés 3D permettent de dresser un inventaire rapide des fragments et de déterminer à quel ensemble ils appartenaient », explique-t-il. Ses talents de fin limier, Yves Ubelmann les a développés pendant ses études d’architecte, en collaborant avec l’École française de Rome. « Je menais des études sur de petits fragments architecturaux du mont Palatin, pour reconstituer un ensemble monumental », explique ce petit-fils d’un architecte en chef du patrimoine. Ses compétences l’amèneront au Proche-Orient, sur des chantiers archéologiques voués à disparaître sous les pioches des constructeurs ou des pilleurs. En 2009, il s’intéresse aux techniques de relevés 3D. « En rendant possibles des inventaires précis et rapides, elles permettent de lutter dans l’urgence contre une perte sèche de connaissances », explique-t-il. Dès le début de la guerre en Syrie, ce passionné met, gratuitement, ses compétences au service de la DGAM. Avec succès, puisque ses travaux ont d’ores et déjà permis les premières restaurations du Krak des Chevaliers.