Drawing Now : vent nouveau dans le Marais

Pour sa 8e édition, et après le Carrousel du Louvre, la foire investit le Haut Marais. Cette installation au Carreau du Temple, l’une de ses premières amours, et à l’Espace Commines permet de se rapprocher des nombreuses galeries et institutions du quartier tout en apportant un souffle nouveau. « Nous profitons de ce nouveau lieu pour donner une nouvelle lecture à nos visiteurs, ce qui est une habitude dans notre approche », annonce Christine Phal, présidente du salon. Ce déménagement permet notamment de mettre l’accent sur les galeries présentes pour la première fois (Bernard Ceysson ou Hervé Perdriolle), réunies sous la lumière du jour de l’espace « Initial » au Carreau du Temple. Les jeunes galeries, que l’on ne regrette pas de voir quitter l’espace Émergence du Carrousel, sont quant à elles installées à l’Espace Commines, sous l’appellation « Fresh ». Le système des focus reste un pilier de la foire : chaque galerie doit réserver 30 % de son stand au même artiste. Plusieurs galeries font leur retour, dont Jérôme Poggi, Laurent Godin ou Olivier Robert et l’effort d’internationalisation se poursuit : sur les quatre-vingt-dix galeries présentes, 40 % sont étrangères, dont un important contingent suisse. Bande dessinée (Philippe Geluck à la Galerie Petits Papiers), abstraction (Daniel Pommereulle chez Christophe Gaillard ou François Morellet chez Hervé Bize), portrait (Alan Vega chez Laurent Godin ou Barthélémy Toguo chez Lelong), street art (Speedy Graphito à la Galerie Polaris)… C’est toute la diversité du dessin de ces cinquante dernières années qui est à nouveau convoquée, pour des prix allant de quelques centaines d’euros à 50 000 euros. Nouveauté, une Drawing Night sera lancée par la projection sur la façade du Carreau du Temple d’un film de Lek et Sowat consacré au street art, « ce qui fait sens pour cette édition où nous défendons notre insertion dans la ville », conclut Christine Phal.