Nuit Blanche 2017 : deux parcours dans le centre et le nord de la capitale

La 16e édition de cette manifestation très populaire qui fait veiller des dizaines de milliers de personnes chaque année, est intitulée "Faire œuvre commune", en référence aux collectifs d'artistes qui seront invités cette année et aux citoyens sollicités pour participer à l'élaboration des œuvres. "Nous voulons célébrer la notion de collectif en ces temps de crispation identitaire", a indiqué la directrice artistique de l'édition, Charlotte Laubard, qui en présentait à la presse les premières grandes lignes avec Bruno Julliard, Premier adjoint de la maire Anne Hidalgo.

Un premier parcours reliera les berges de Seine dans le centre de la capitale, l'Hôtel de Ville, la Canopée des Halles et la place de la République. En bord de Seine, le collectif berlinois Invisible Playground, dont la spécialité est de créer des jeux urbains, va "inonder les berges de lettres qui se composeront en phrases au fil de l'eau", en mettant à contribution les amateurs.

Sous la Canopée des Halles, le chorégraphe Olivier Dubois sera le chef d'orchestre d'un hommage au cinéma, avec concert de 300 jeunes et les contributions du conservatoire Mozart, du centre culturel hip-hop La Place(hip-hop) et de la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs. Un second parcours se développera au nord de Paris, dans le "melting pot" du quartier de la Chapelle, jusqu'à la gare Rosa Parks en passant par la Halle Pajol et le lieu culturel le 104.

Sur les rails d'une friche SNCF, le collectif MU spécialiste des créations sonores travaillera "sur le transit des migrations" et la "mémoire du rail", selon la responsable du Département des Arts Visuels de la Haute École d'Art et de Design de Genève (HEAD) et cofondatrice de la Société suisse des Nouveaux commanditaires.

A la Halle Hébert, le collectif (La) Horde installera un plateau de tournage de cinéma évoquant un parking de supermarchés où ils feront "danser des (chariots de manutention) Fenwick". Le budget "stable" de l'événement est de 1,6 million d'euros, dont 1,2 pour la production des œuvres, plus le mécénat non chiffré. Côté sécurité, "même si le risque zéro n'existe pas", Ville et Préfecture de police travaillent à choisir les "lieux les plus sécurisables possible", a indiqué M. Julliard. Plus de 25 villes au monde organisent aujourd'hui une Nuit Blanche.