PARIS [17.10.11] - Le 10 octobre 2011, un colloque, intitulé « Grand Paris, 4 ans après », s’est tenu à la Cité de l’architecture et du patrimoine. Le discours d’ouverture a été prononcé par Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat a exposé les bilans et perspectives du programme d’urbanisme dont il a été l’initiateur en 2007. Son discours n’a pas apporté de grande nouveauté mise à part l’annonce d’une deuxième consultation internationale d’architectes et davantage de précisions sur les 17 Contrats de développement territorial, dont la « Tour Médicis ».
Le colloque « Grand Paris, 4 ans après » organisé par la Cité de l’architecture et du patrimoine, le 10 octobre 2011 a quelque peu été éclipsé par les primaires du Parti socialiste. Nicolas Sarkozy a ouvert les travaux. Il était accompagné des ministres de la Culture, de la Ville et du Budget, Frédéric Mitterrand, Michel Leroy et Valérie Pécresse. Devant une assemblée d’élus, d’architectes et d’urbanistes, il a réaffirmé sa volonté d’aller jusqu’au bout du projet quels que soient les futurs résultats électoraux. « C’est irréversible » s’est-il félicité.
En introduction, le chef de l’Etat a longuement remercié les 10 cabinets d’architectes travaillant sur le Grand Paris : « Je tiens à réaffirmer que l’architecture et l’urbanisme demeurent au cœur du projet du Grand Paris » ; peut-être une manière de répondre aux critiques prononcées par certains d’entre eux. Antoine Grumbach et Yves Lion se sont, en effet, plaints de manquer de moyens, l’essentiel du budget du Grand Paris étant utilisé pour le volet transports. Dans la lignée, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’une deuxième consultation internationale d’architectes allait être mise en place, piloté par l’Atelier international du Grand Paris, crée en avril 2010.
Ce discours a été l’occasion de rappeler les 17 Contrats de développement territorial, annoncés, le 7 septembre 2011 par Maurice Leroy en Conseil des ministres, et qui sont destinés à faire de Paris et sa banlieue, « l’égale des grandes métropoles du monde». Parmi eux, la Cité du cinéma de Luc Besson, déjà en chantier, à Saint-Ouen ou une résidence internationale d’artistes à Montfermeil en Seine–Saint-Denis. L’Etat a décidé de racheter une tour de bureaux abandonnée, afin de créer, selon les dires de Frédéric Mitterrand, un « centre culturel d’influence considérable » sur le modèle de la Villa Médicis à Rome. Cette idée avait été lancée par deux maires du 93 en 2010.
Concernant le « Grand Paris de la culture », le président a insisté sur l’importance de l’ouverture du nouveau Palais de Tokyo, prévue pour le printemps 2012, de la future Maison de l’histoire de France et de la construction de la Philharmonie de Paris. Il a également développé une mesure proposée lors de la Convention sur la Culture de l’UMP : la création d’un « 1 % Grand Paris » qui permettrait de doter l’ensemble des constructions d’une identité culturelle et visuelle forte. 1 % des travaux du futur réseau de transports vont servir à financer l’acquisition d’une œuvre d’art contemporain spécialement conçue pour le lieu considéré.
Bertrand Delanoë, qui s’était fait représenter au colloque par son adjoint, Pierre Mansat, a réagi le jour même pour dénoncer la perte de temps occasionnée par le Grand Paris. Selon lui, plusieurs chantiers, en particulier dans le secteur des transports, ont été retardés par de trop nombreuses consultations. Il a également reproché au chef de l’Etat de s’être approprié une grande partie du travail, effectué par les collectivités locales, notamment celles regroupées au sein de « Paris Métropole ».
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Nicolas Sarkozy veut reprendre la main sur le « Grand Paris »
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Abonnez-vous dès 1 €Nicolas Sarkozy lors du 37e sommet du G8 - © photo Guillaume Paumier - 2011 - Licence CC BY 2.0