MONTPELLIER
MONTPELLIER [06.10.15] – Annoncé à la hâte en 2014 sur les cendres du projet de Musée de l’histoire de France en Algérie, le futur Centre d’art contemporain de Montpellier devrait finalement ouvrir en 2019, adossé au Musée Fabre. Reste à définir un projet scientifique.
Lors d’une conférence de presse le 2 octobre portant sur « La politique culturelle de la Ville et de la Métropole », le maire de Montpellier Philippe Saurel (DVG) a présenté le projet du futur Centre d’art contemporain né dans la polémique sur fond de scandale politique il y a plus d’un an.
En 2014, le maire, nouvellement élu, enterrait le projet de Musée de l’Histoire de France en Algérie, une décision prise sans concertation avec les équipes du musée, qui, a l’époque, malgré pétitions, lettres ouvertes et soutiens de personnalités culturelles (dont Jack Lang, président de l’Institut du Monde Arabe), n’avaient pas pu faire revenir le maire sur sa décision.
10 millions d’euros avaient déjà été investis dans la restauration de l’Hôtel Montcalm, un bâtiment classé du XVIIIe siècle de 3000 m2, mais la municipalité soutenait que le chantier était « réversible » et les collections du musée en gestation facilement transférables. Le maire annonçait une ouverture d’un centre d’art contemporain à l’horizon 2016, et rêvait au printemps dernier d'accueillir dans son nouveau centre plus de 800 000 visiteurs.
En octobre 2015, le maire se veut plus réaliste : le gros oeuvre architectural, les extérieurs et les espaces administratifs ont été achevés dans le courant de l’année, avec une enveloppe initiale de 22,5 millions d’euros qui devrait rester inchangée pour finir d’aménager les espaces d’accueil et d’exposition de 1500 m2. L’ouverture est prévue en 2019 et aucune estimation de visiteurs n’est maintenant mentionnée dans le dossier de presse.
Un directeur de projet, « sous la double responsabilité scientifique du directeur des musées et hiérarchique du directeur de la culture » (selon la fiche de poste parue le mois dernier) de la ville doit être recruté avant novembre pour réaliser le Projet scientifique et culturel (PSC) de l’établissement. Pour le moment, la question d’une collection permanente au Centre d’art reste en suspend. Le FRAC Languedoc-Roussillon et le Centre Pompidou pourraient, grâce à des prêts, venir alimenter le parcours et les expositions, tandis que le Centre, officiellement « adossé au Musée Fabre », devrait exposer les collections XXIe de l’institution montpelliéraine, à l’étroit dans son bâtiment actuel.
Pour contrer toute polémique sur la qualité scientifique du projet, le maire a réuni un comité scientifique de renom composé de six personnalités : outre Michel Hilaire, directeur du Musée Fabre, Marie Christine Labourdette, directrice des Musées de France, Alfred Pacquement, directeur honoraire du Centre Pompidou, Joelle Pijaudier-Cabot, directrice des Musées de Strasbourg, Olivier Michelon, directeur des Abattoirs de Toulouse et Emmanuel Latreille, directeur du FRAC Languedoc-Roussillon vont se pencher sur la programmation de l’Hôtel Montcalm.
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A Montpellier, le Centre d’art contemporain controversé ouvrira en 2019
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Abonnez-vous dès 1 €Cour de l'Hôtel Moncalm à Montepllier © photo Ministère de la Culture - Base Mérimée