Visages de stars

Riches en analyses, témoignages et archives de l’époque, ils racontent chronologiquement les développements jusqu’à nos jours de ce studio de photographie célèbre pour ses portraits de stars en noir et blanc, reconnaissables par leur cadrage serré sur le visage, les jeux d’ombre et de lumière, le teint velouté et le regard profond des personnages. Derrière cette esthétique et son succès : une femme, Cosette Harcourt, née Germaine Hirschfeld en 1900 à Paris, dans une famille d’immigrants juifs allemands. « En France, on n’est pas acteur si on n’a pas été photographié par le studio d’Harcourt », écrivait Roland Barthes en 1957 dans Mythologies. Le mythe ­Harcourt se poursuit après la disparition en 1976 de Cosette Harcourt. L’activité, dirigée depuis par d’autres, ne déroge pas aux règles de prise de vue qu’elle avait établies. Le fonds, acheté par le ministère de la Culture en 1986 et confié à la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, se compose de 5 millions de négatifs correspondant à pas moins de 300 000 personnes !