BIOGRAPHIE. Diane Arbus, celle que l’on qualifia trop rapidement de « photographe des freaks », qui ne quitta jamais sa ville, New York, et la parcourut sans relâche pour photographier ses personnages, des plus brillants aux plus sombres, des classes huppées aux âmes errantes de Bowery, fait l’objet d’une nouvelle biographie.
Dans un style direct, Violaine Binet choisit de « dresse[r] le décor », de faire « vivre la scène autour [d’elle] » plus que de s’immiscer dans l’intimité de la photographe : détour par Coney Island et ses freak shows, par le département photographie du MoMA et dans le monde de la presse, raconté en filigrane tout au long du récit. Divisé en brefs chapitres, celui-ci s’appuie sur des entretiens réalisés en 2006 avec Allan Arbus, Renee Nemerov Brown, la sœur de Diane, ou encore avec Pati Hill, mannequin et amie, ainsi que sur les quelques livres de référence dont An Aperture Monograph de 1972. L’absence de sources inédites tient à l’accès restreint au fonds Arbus, jalousement conservé par sa fille Doon.
L’ouvrage se distingue dans son approche du roman biographique plus dense de Patricia Bosworth, paru en 2007, qui s’attardait davantage sur la personnalité de Diane et sur sa vie intime. De manière inégale – le récit de son suicide est étonnamment romancé, contrairement au reste de la biographie –, Violaine Binet livre un portrait un peu sec d’une artiste sensible et fascinante.
Violaine Binet, Diane Arbus, Grasset, 286 p., 18,90 €.
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Violaine Binet, « Diane Arbus »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°643 du 1 février 2012, avec le titre suivant : Violaine Binet, « Diane Arbus »