Peintre, décorateur, surintendant des Beaux-Arts en Toscane pour le compte de Cosme 1er en 1554, ordonnateur des obsèques de Michel-Ange en 1564, Giorgio Vasari est le témoin privilégié de la Renaissance italienne. En 1549, il publie sa première édition de Vite, notices biographiques rédigées à partir de ses notes personnelles et qui couvrent une période allant de Cimabue (1240-1302) à Luca Signorelli (1441-1523). Le succès est immense et l’entreprise restera inégalée dans toute l’histoire de l’art. Une seconde édition paraît en 1568, additionnée d’une partie qui va de Léonard au Titien. Les légendes de la Renaissance sont nées. Benvenuto Cellini, de son côté, dicte entre 1558 et 1562, l’histoire de sa propre vie, d’une plume fantasque, contant avec panache ses aventures mouvementées. Celui qui fréquente Michel-Ange, François 1er, les papes, Le Rosso et le Primatice est aussi emprisonné plusieurs fois pour vol et meurtre et court autant les grands chemins que les ateliers à une allure époustouflante. Son écriture lui ressemble, enlevée (et le texte bilingue permet aux familiers de la langue italienne de la goûter pleinement) et ignorant probablement le distinguo entre la vérité et le mensonge. Qu’importe ! L’époque est dans ces lignes, fascinante, bien sûr.
Giorgio Vasari et Benvenuto Cellini, Vies d’artistes, 432 p., 11 euros, éd. Gallimard/Folio, texte bilingue.
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Vies d’artistes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°538 du 1 juillet 2002, avec le titre suivant : Vies d’artistes