BEAU LIVRE - Fils du célèbre concepteur de meubles Carlo Bugatti, et frère du non moins célèbre constructeur de voitures, Rembrandt Bugatti (1884-1916) doit aussi assumer un prénom lourd à porter.
Il se suicide à trente-deux ans, écrasé de solitude, de mélancolie et de manque d’argent. Il laisse derrière lui une œuvre forte, immédiatement identifiable. Ses sculptures animalières portent l’empreinte de ses doigts agiles, bien loin des formes lisses de François Pompon. « Quand je vois la bête, je deviens la bête », écrit Bugatti.
Précoce et autodidacte, il observe les animaux à la ménagerie du Jardin des plantes à Paris ou au zoo d’Anvers pour en capter la nature et s’identifier à eux. Il utilise pour cela de la Plastiline, une pâte à modeler qu’il fixe sur une armature avant d’en faire un modèle en plâtre qui lui-même servira pour en tirer des bronzes.
L’ouvrage, un peu cher et scolaire, se rattrape avec près de sept cents illustrations, dont des photos d’époque et des digressions sympathiques sur la fabrication des bronzes, le commerce des animaux sauvages et bien sûr les animaux eux-mêmes.
Véronique Fromanger, Rembrandt Bugatti sculpteur, les Éditions de l’Amateur, 360 p., 700 ill., 90 €.
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Véronique Fromanger, Rembrandt Bugatti sculpteur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°622 du 1 mars 2010, avec le titre suivant : Véronique Fromanger, <em>Rembrandt Bugatti sculpteur</em>