L’auteur de La Ville invisible n’a pas l’exclusivité du genre. Les vingt dernières années ont vu s’écrire un nombre incalculable de romans prétendument historiques, ayant pour trame une époque, une œuvre ou un artiste illustre. Rien d’ailleurs ne distingue celui-ci du lot commun, excepté peut-être la structure de son récit, à cheval sur deux périodes : le xviiie siècle européen et la Catalogne d’aujourd’hui.
Quant au scénario, il manque tout autant d’originalité : un galeriste barcelonais reçoit un manuscrit mystérieux qui l’entraîne sur les traces d’une cité idéale et d’un tableau du célèbre Giambattista Tiepolo. À part ça… le roman nous dit un peu de la Naples d’autrefois, de l’Espagne des Bourbons et de la personnalité impulsive et visionnaire du roi Charles III.
On se laisse parfois entraîner dans des rêveries romantiques. Mais de nouveau le récit s’essouffle, perd son rythme, s’enlise dans la littérature facile. Bref, on est déçu ! Et on songe avec nostalgie aux romans d’Arturo Pérez-Reverte – notamment Le Tableau du maître flamand –, un compatriote inspiré d’Emili Rosales, qui allie avec talent suspense et émotions esthétiques.
Emili Rosales, La Ville invisible, Actes Sud, 2007, 311 p., 21 €.
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Un roman historique un peu transparent
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°590 du 1 avril 2007, avec le titre suivant : Un roman historique un peu transparent