PARIS
Chaque jeudi, à 8 h 15 et 8 h 45, « Les Matins Jazz », l’émission de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou, invitent L’Œil et Le Journal des Arts à parler d’art sur l’antenne de TSF Jazz. Le 26 septembre 2019, Jean Christophe Castelain, directeur du Journal des Arts, revenait sur l’amélioration des relations diplomatiques entre la France et l’Italie à la veille de l’ouverture de l’exposition Léonard de Vinci au Louvre.
Chronique à réécouter ici dans son intégralité ou à lire ci-après :
Alors Jean-Christophe Castelain, comment se présente l’expo événement Léonard de Vinci bientôt au Louvre ?
Vous avez raison Laure de parler d’exposition « événement » à l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Léonard. Le Louvre s’attend à recevoir tellement de visiteurs que l’exposition qui ouvre dans un mois ne sera accessible que sur réservation. Il y aurait déjà 100 000 billets de vendus. La brouille diplomatique avec l’Italie est maintenant terminée. On se souvient que l’ancien ministre Bonisoli, du mouvement 5 étoiles, n’était pas très favorable à ce que l’Italie prête ses Léonard à la France. C’était dans le contexte des tensions entre Macron et Salvini. Tout s’est arrangé avec le récent changement de gouvernement qui a permis de faire revenir le francophile et éclairé Dario Franceschini au ministère de la Culture. Il était avant-hier en France pour officialiser le prêt par l’Italie de sept œuvres. Ce sont donc sept œuvres qui s’ajoutent à treize que des musées avaient déjà accepté de prêter au Louvre et qui viennent d’Italie.
Il me semble que ces prêts sont d’autant plus nécessaires que le corpus de l’œuvre peint de Léonard est limitée, non ?
Tout à fait, Léonard de Vinci n’a réalisé qu’une vingtaine de peintures, c’est pourquoi l’on verra surtout des dessins dans l’exposition du Louvre. En particulier le célèbre Homme de Vitruve, l’homme qui s’inscrit dans un cercle, prêté par l’Italie. Et du coup pour étoffer la section peinture, il y aura des peintures faites par ses élèves. Quant au Salvator Mundi, sauf grande surprise, on ne le verra pas au Louvre. Il n’est d’ailleurs pas même dit qu’on le revoit un jour. On ne sait plus où il est, et les Émirats arabes Unis, officiels propriétaires du tableau, n’en parlent plus. Comme on l’a déjà dit à ce micro, il se murmure que son authenticité ferait débat.