Les maîtres de la Renaissance : l’obsession Chauveau.
Après Lippi et Botticelli, Sophie Chauveau clôt sa fresque des maîtres de la Renaissance florentine avec Léonard de Vinci (1452-1519). Léonard, le génial peintre et inventeur à qui tant de textes sont dédiés, qui a alimenté tant de légendes et dont l’œuvre est entourée d’une aura qui la rend si intouchable, n’a sans doute pas été le peintre de la trilogie le plus facile à approcher. Par quel versant attaquer cette montagne ? Comment raconter dans le format du roman l’abondance et la diversité d’une œuvre complexe et, par bien des aspects, inachevée ? En choisissant l’homme pour seul sujet, comme sait si bien le faire l’auteur.
Enfant illégitime, Léonard a été formé dans l’atelier de Verrocchio. Beau, fort, curieux, prétentieux aussi, Vinci nourrit un besoin constant de nouveauté. Mais il se passionne aussi vite qu’il se lasse. Alors il abandonne puis il fuit, comme il a fui Florence qui ne supportait ni son homosexualité, ni ses mœurs. Car Léonard éprouve le besoin de jouir. Jouir encore et toujours. À tel point que Sophie Chauveau en oublie d’aller voir du côté du processus créateur et passe à côté du génie de Vinci. C’est dommage, même si cela ne retire rien à l’intérêt du livre.
Sophie Chauveau, L’Obsession Vinci, éditions Télémaque, 458 p., 21 €.
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Sophie Chauveau : L’Obsession Vinci
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°604 du 1 juillet 2008, avec le titre suivant : Sophie Chauveau : L’Obsession Vinci