BEAU LIVRE. En 1474, Sébastien Mamerot, chanoine de l’église Saint-Étienne de Troyes, remet à son commanditaire, Louis de Laval-Châtillon, une chronique des croisades, intitulée Les Passages d’outre-mer.
Il existe plusieurs copies manuscrites de l’ouvrage. Celle que Taschen publie en fac-similé appartient à la BnF. Elle est superbement enluminée par Jean Colombe, un des enlumineurs des Très Riches Heures du duc de Berry. Chaque chapitre s’ouvre avec une planche principale et plusieurs vignettes qui en illustrent les principaux épisodes. Le fac-similé est accompagné d’un second volume avec une traduction du texte et des commentaires sur les enluminures.
Il ne faut pas prendre l’ouvrage pour une chronique exacte des croisades. La dernière croisade remonte à 1396, et l’auteur mélange hardiment histoire et légendes comme la croisade de Charlemagne, imaginaire. L’intérêt réside dans la possibilité de pouvoir feuilleter à sa guise un manuscrit du XVe siècle, d’en apprécier les enluminures et d’en comprendre le texte en moyen français, naturellement très partisan.
Sébastien Mamerot, Les Passages d’outre-mer, édition adaptée par Thierry Delcourt et Danielle Quéruel, Taschen, 2 volumes sous coffret, 816 p., 100 €.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Sébastien Mamerot, Les Passages d’outre-mer
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°619 du 1 décembre 2009, avec le titre suivant : Sébastien Mamerot, <em>Les Passages d’outre-mer</em>