Une archéologie de la puissance. C’est le titre d’un des ouvrages de l’écrivain et philosophe Gwenaëlle Aubry, et ce pourrait être le sous-titre de son bouleversant portrait de Niki de Saint Phalle.
Arpentant les allées du Jardin des Tarots, l’auteure traque les signes, observe avec acuité, tend l’œil et l’oreille au Magicien,à l’Impératrice, au Diable, au Monde,à la Mort, au Fou, au Prophète, qui lui racontent l’enfance de l’artiste « réparée par le mythe ». Nerveux, le style de cette romancière archéologue semble exprimer les éclats du soleil sur des miroirs, ou le tac-tac-tac des tirs de carabine. Mystérieusement, insidieusement, ces éclats nous font pénétrer dans l’univers de violence d’une enfant violée par son père, qui a surmonté les drames de sa vie par sa créativité, la poésie vibrante en elle et son intuition de la beauté. Dans le nouveau monde transfiguré qu’elle a conçu, ses sculptures témoignent de la « montée en enfance » de leur créatrice, « avant l’âge, avant le temps, vers cette matrice, cette matrice placentaire, dont elle a cherché, sa vie entière, à dégager les puissances ».
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Saint Phalle, monter en enfance
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°747 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : Saint Phalle, Monter en enfance