MONOGRAPHIE. L’artiste argentin Antonio Seguí dissèque l’humanité dans un style très personnel empreint d’humour noir.
Ses toiles des années 1980, peuplées de personnages errant dans les dédales de villes indéfinissables, sont devenues emblématiques de son œuvre. Daniel Abadie, qui fut conservateur au musée national d’Art moderne puis directeur du Jeu de paume, consacre une première monographie à l’artiste. Il nous entraîne au-delà de l’apparente simplicité de cette œuvre figurative, véritable « théâtre urbain ».
Exilé à Paris en 1963, Seguí adopte les tons légers et colorés du Pop Art. Pour autant, ses « voyageurs sans bagages » en proie aux passions et sa série de portraits de familles modèles illustrent les failles de notre existence. On découvre aussi un Seguí féroce caricaturiste du pouvoir – Napoleón et Los Generales (1963) – et grand peintre revisitant Rembrandt. Ne se limitant pas à la peinture, il intègre photographies, collages et personnages de bois dans ses œuvres. Superbes illustrations à l’appui, Daniel Abadie analyse avec brio la genèse de l’art de Seguí. Les confrontations picturales qu’il propose sont éclairantes.
Antonio SeguÁ, Hazan, 288 p., 59 euros.
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Première monographie pour Antonio Seguí
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°633 du 1 mars 2011, avec le titre suivant : Première monographie pour Antonio SeguÁ