Livre

Beau livre

Posada, génie de la gravure

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 31 août 2020 - 166 mots

Diego Rivera le comptait parmi les siens. La réalité est plus complexe.

Si Posada fut révolutionnaire – et il le fut –, ce fut davantage par ses inventions formelles (l’expressivité des personnages, le dynamisme des compositions…) que par son engagement politique supposé a posteriori par des intellectuels dédaignant l’imagerie populaire – genre dans lequel Posada excellait pourtant. Parmi ses réalisations, rendues possibles grâce à l’audace d’un éditeur, Antonio Vanegas Arroyo, figurent les calaveras, ces incorrigibles squelettes qui firent la postérité de leur auteur, comme les contes illustrés et les hojas volantes, des « feuilles de chou » racoleuses. Le livre que Laetitia Bianchi – dont le nom n’apparaît étrangement pas en couverture – consacre à José Guadalupe Posada (1852-1913), superbement édité par L’Association (éditeur de David B., Lewis Trondheim et Jochen Gerner), montre l’étendue du génie du graveur mexicain en le replaçant dans les enjeux de son époque (la presse illustrée, la longue présidence du général Porfirio Díaz…), tout en rendant justice à un artiste parfois injustement considéré.

Laetitia Bianchi, Posada, génie de la gravure,
L’Association, 315 p., 45 €.

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°736 du 1 septembre 2020, avec le titre suivant : Posada, génie de la gravure

Tous les articles dans Médias

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque