À partir de 1995, Deanna Dikeman photographie depuis sa voiture ses parents en train de lui dire au revoir devant leur maison de Sioux City, dans l’Iowa.
Chaque séjour chez eux se termine par ce rituel. D’année en année, les visages se froissent, la fragilité des corps se fait plus prégnante et la vulnérabilité plus tangible. En 2009, son père disparaît de l’image, laissant sa mère seule. Le portail clos du garage, sans personne devant, marque le décès de cette dernière en 2017 et la fin du récit. Cette série fait partie d’un travail plus large sur la vieillesse de ses parents, que la photographe américaine a mené pendant près de trois décennies et regroupé sous le titre de Relative Moments. Le choix de ne retenir de cette chronique que le temps de la séparation a déjà fait l’objet en 2010 d’un premier livre autopublié par la photographe, intitulé 27 Good-Byes. Leaving And Waving,édité aujourd’hui par Chose commune, élargit le spectre à 66 photographies développées chronologiquement. Aucun texte n’accompagne l’ouvrage, qui vient de recevoir le prix Nadar 2021. Nul besoin pour évoquer ces moments des adieux, tendres et bouleversants, que l’image de Deanna Dikeman évoque si bien.
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Partir et saluer
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°749 du 1 décembre 2021, avec le titre suivant : Partir et saluer