Il faut parfois des dates, des symboles calendaires, pour célébrer le monde. Le millésime 1821 vit débuter la guerre d’indépendance grecque et le Louvre exposer pour la première fois la Vénus de Milo, découverte au mois d’avril de l’année précédente.
Concomitants, ces deux événements majeurs rappellent combien l’émancipation grecque de la tutelle ottomane mobilisa l’Europe en général, et la France en particulier, et combien l’histoire du goût est toujours une histoire politique. Peuplé de textes savants et d’un demi-millier d’illustrations, ce catalogue de l’étourdissante exposition du Musée du Louvre en est moins le souvenir utile que le complément nécessaire, tant il permet de feuilleter plus avant, et plus dialectiquement, la construction du philhellénisme hexagonal, assuré par ses diplomates et ses militaires, mais aussi par ses archéologues et ses artistes – création de l’École française d’Athènes, manifeste de Delacroix après Missolonghi, célébration de la polychromie. Un ouvrage de choix, en somme.
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Paris-Athènes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°749 du 1 décembre 2021, avec le titre suivant : Paris-Athènes