« En notre temps où les questions d’environnement et d’écologie sont si présentes […], il nous a paru utile d’esquisser l’histoire du sentiment de nature », conclut Nadeije Laneyrie-Dagen.
Et la démonstration est magistrale, érudite, exigeante, mais aussi profondément stimulante. En auscultant une masse iconographique impressionnante, l’auteur décortique les leviers qui ont permis de basculer de la représentation symbolique à l’observation. L’impressionnant ouvrage déploie sa démonstration sur une période allant de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle, du signe du réel embusqué dans des œuvres religieuses à la peinture du réel.
L’auteur s’est aussi choisi les quatre éléments – air, terre, eau et feu – pour thème opératoire, encadrés d’une introduction sur la Genèse, avec une étonnante plongée dans la représentation de l’informe et, enfin, une conclusion sur l’Apocalypse. Elle y décrit l’étonnante combinaison de fantasmes et de catastrophes naturelles.
L’une des dernières images est une merveilleuse découverte : La Vision de Dürer, aquarelle que nos yeux regardent comme si elle montrait une explosion atomique. Saisissant !
Nadeije Laneyrie-Dagen, L’Invention de la nature, éditions Flammarion, 256 p., 75 euros.
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Nadeije Laneyrie-Dagen : "L’Invention de la nature"
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°608 du 1 décembre 2008, avec le titre suivant : Nadeije Laneyrie-Dagen : "L’Invention de la nature"