Il manquait depuis toujours un ouvrage qui expliquât de manière claire et simple les conditions matérielles de la naissance du romantisme français. Marie-Claude Chaudonneret fait le point sur la politique officielle dans le domaine des Beaux-Arts sous la Restauration et les débuts du règne de Louis-Philippe.
L’époque est mal aimée, trop mal connue : grâce aux archives du Louvre, aux archives de la Maison du Roi, à un dépouillement de la presse contemporaine, l’auteur parvient à rendre justice à un gouvernement qui, en matière d’art, se montra plus libéral qu’en politique. Après Waterloo, le Louvre s’est vidé des richesses accumulées sous la Révolution et l’Empire. L’œuvre du comte de Forbin, directeur éclairé, qui sauve les Sabines de David et le Radeau de la Méduse de Géricault, vise à redonner un sens au musée, à communiquer un souffle nouveau à l’école française. À la fin des dix-huit ans étudiés ici, l’ouverture du musée historique de Versailles, dédié par le Roi-citoyen à toutes les gloires de la France est l’aboutissement de ce processus de réconciliation nationale. Au passage, sont étudiés Salons, critiques, grands amateurs et grands marchands. Cet excellent livre est à lire en revenant de l’exposition Vivant Denon du Louvre, pour comprendre la suite de l’histoire.
Marie-Claude Chaudonneret, L’État et les Beaux-Arts, éd. Flammarion, 198 F, ISBN 2-08-010609-0.
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Marie-Claude Chaudonneret : L’État et les Beaux-Arts
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°511 du 1 novembre 1999, avec le titre suivant : Marie-Claude Chaudonneret : L’État et les Beaux-Arts