Fondé sur le constat qu’une part importante de la création artistique des quarante dernières années en appelle à la notion de déplacement, l’ouvrage de Thierry Davila se propose d’analyser ce phénomène. S’appuyant sur trois exemples, ceux de Gabriel Orozco, de Francis Alÿs et du laboratoire d’art urbain Stalker, l’auteur s’applique à montrer comment ceux-ci utilisent la cinématique comme une cinéplastique au cœur même de leur pratique artistique. La figure de l’homme qui marche l’intéresse ici en ce que « le marcheur est simultanément celui qui donne un profil à son chemin, ouvre ou trace une voie, et celui qui adapte ce trajet à un contexte, le construit en fonction des accidents et des contraintes du parcours ». C’est dire s’il est question pour Davila tant de « géographie physique » que de « cartographie psychique ». Quand bien même elle relève d’une approche dialectique qui tient compte d’un ensemble très complet de critères, l’analyse des règles et des mécanismes d’action de la fonction plastique du nomadisme que propose l’auteur se cantonne à un choix très restreint de cas finalement pénalisant. Comme il en est du point de vue exclusivement urbain qu’il a choisi de prendre pour traiter la question.
Thierry Davila, Marcher, créer, déplacements, flâneries, dérives dans l’art de la fin du XXe siècle, éditions du regard, 2002, 192 p., 100 ill., 30 euros.
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Marcher, créer
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°545 du 1 mars 2003, avec le titre suivant : Marcher, créer