Voici une étrange correspondance : silencieuse et délicate. L’émetteur est un artiste britannique, né en 1964, écrivain et céramiste, Edmund de Waal, le destinataire est un collectionneur d’art passionné du XVIIIe siècle, Moïse de Camondo (1860-1935).
Deux destins croisés réunis à l’occasion de l’exposition au Musée Nissim de Camondo, en 2021-2022. En exergue de son catalogue, l’artiste se confie sur la genèse du projet, l’écriture de ses mots réalisés en porcelaine, tout en retraçant la singularité d’un lieu imprégné d’histoires. Comment habiter cet espace presque sacré ? Comment rendre hommage sans dénaturer ? Les photographies poétiques et épurées, réalisées par Christophe Dellière, mettent en lumière un travail respectueux de scénographie. Les œuvres silencieuses, tantôt offertes, simplement posées sur les mobiliers du Salon bleu, tantôt cachées au détour d’une penderie ou d’une bibliothèque, parviennent à faire revivre cette demeure familiale. Si ces lettres, jetées comme autant de bouteilles à la mer, n’appellent pas de réponse, elles amorcent néanmoins un dialogue entre les époques et les horizons et défient le passage du temps.
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Lettres à Camondo
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°757 du 1 septembre 2022, avec le titre suivant : Lettres à Camondo