MONOGRAPHIE - Des rues londoniennes insalubres aux sombres intérieurs parisiens en passant par le bord de mer de Dieppe, les tableaux de Walter Sickert (1860-1942) sont iconoclastes et énigmatiques.
À l’occasion de l’exposition « Sickert à Dieppe, portraits d’une ville » au Musée de Dieppe, la co-commissaire Delphine Lévy a rédigé la première monographie de cet artiste provocateur. Riche de quatre-vingts illustrations, le catalogue montre la capacité du peintre postimpressionniste à « se fondre dans toutes les sociabilités » qui cohabitent autour de 1900. La touche visible, le choix des modèles et le cadrage utilisé – comme lorsqu’il représente l’expression des spectateurs de music-hall – font des œuvres de Sickert un « héritage crucial pour l’évolution de la peinture figurative britannique ». Pourtant, sa personnalité secrète et son obsession assumée pour les criminels lui valurent quelques suspicions : l’atmosphère lugubre de ses toiles faisait étrangement écho aux meurtres en série dans l’East End… L’ouvrage organisé en thématique rend parfaitement compte de l’évolution de la facture et des sujets du peintre et dresse le portrait de cette société avide de fantasmes et de faits divers.
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Le mystérieux Walter Sickert
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Abonnez-vous dès 1 €Delphine Lévy, Somogy, 152 p., 28 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°694 du 1 octobre 2016, avec le titre suivant : Le mystérieux Walter Sickert